Animaux indigènes : quel pays détient le plus grand nombre ?

Le Costa Rica concentre environ 5 % de la biodiversité mondiale sur moins de 0,03 % de la surface terrestre. Le Canada, pour sa part, héberge plus de la moitié des lacs d’eau douce mondiaux et abrite des milliers d’espèces endémiques, malgré un climat rigoureux sur la majeure partie de son territoire.

Dans ces deux États, la transmission des savoirs autochtones occupe une place centrale dans la gestion de la faune et de la flore. Les stratégies de sauvegarde s’appuient sur des pratiques ancestrales, parfois mises à l’écart par les politiques officielles, mais dont le rôle dans la survie des espèces ne fait plus débat.

Quels pays abritent le plus grand nombre d’animaux indigènes ?

La faune du globe ne se répartit pas de façon homogène. Quelques territoires, véritables carrefours écologiques, réunissent une concentration remarquable d’espèces animales propres à leur sol. Les chiffres donnent le ton : Brésil, Colombie, Indonésie, Australie… Ces géants dominent la scène mondiale de la biodiversité.

Le Brésil s’impose largement en tête, grâce à plus de 130 000 espèces animales enregistrées, dont une large part n’existe nulle part ailleurs. La forêt amazonienne, immense réservoir de vie, alimente ce classement hors norme. La Colombie, avec ses montagnes, ses forêts et ses côtes, se distingue par une palette d’oiseaux inégalée et une profusion d’amphibiens et de mammifères discrets.

L’Indonésie fascine par la singularité de chaque île : des dragons de Komodo aux papillons aux couleurs inconnues ailleurs, chaque archipel développe sa propre faune. Sur le même continent, l’Australie se démarque : marsupiaux, reptiles et oiseaux s’y sont développés en marge du reste du monde. Plus loin, le Mexique, la Chine et les États-Unis profitent d’une diversité de paysages et de climats qui multiplient les niches écologiques.

Voici un aperçu des leaders, selon les critères de biodiversité animale :

  • Brésil : champion mondial, dynamisé par l’Amazonie
  • Indonésie : archipel aux espèces uniques à chaque île
  • Australie : évolution à part, faune endémique
  • Colombie : records d’oiseaux, habitats variés
  • Mexique, Chine, États-Unis : diversité liée à la pluralité des climats et reliefs

La richesse animale de ces pays s’explique par la surface de leurs milieux naturels, leur isolement ou la complexité de leur géographie. Le nombre d’espèces d’origine locale souligne à quel point la nature se partage de façon inégale sur la planète.

Costa Rica et Canada : immersion au cœur d’une biodiversité exceptionnelle

Au cœur de l’Amérique centrale, le Costa Rica est devenu un modèle international pour la préservation du vivant. Sur un territoire minuscule, ce pays concentre près de 6 % des espèces mondiales. La clé : des forêts denses, des parcs nationaux en pagaille et une mosaïque de microclimats qui favorisent la multiplication des habitats. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les tortues luth sur le littoral pacifique, les grenouilles bariolées des forêts de Talamanca ou la profusion de colibris dans le nord du pays. Plus de 900 espèces d’oiseaux y sont référencées, un record pour un si petit territoire.

En remontant vers le nord, le Canada déploie un tout autre visage. Ici, les forêts boréales, la toundra et les chaînes montagneuses offrent refuge à une multitude d’animaux. Ours polaires, grizzlis, caribous : le bestiaire local s’est adapté à la rudesse du climat. La diversité de ses parcs nationaux, des Rocheuses à la baie d’Hudson, protège des écosystèmes majeurs. On y recense plus de 450 espèces d’oiseaux et une gamme surprenante d’amphibiens capables de résister à l’hiver canadien.

Ces deux pays se démarquent par la singularité de leur patrimoine naturel, illustré par les points suivants :

  • Costa Rica : point de rencontre de la faune néotropicale, véritable havre pour amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères
  • Canada : immensité préservée, abri des grands prédateurs nordiques et d’écosystèmes intacts

Communautés autochtones : des gardiens essentiels de la faune et de la flore

Dans les régions les plus riches en biodiversité, la présence des communautés autochtones façonne l’équilibre entre l’humain et le vivant. Du Brésil à l’Amérique du Nord, ces peuples perpétuent un savoir unique sur la gestion des milieux naturels et la préservation des espèces menacées. Les Bribri du Costa Rica, les peuples de l’Amazonie ou les Premières Nations du Canada incarnent ce lien profond avec la nature.

Leur rôle ne se limite pas à la transmission orale de connaissances. Les choix agricoles, l’attention portée au rythme des saisons et à la régénération des terres contribuent activement à la sauvegarde de la biodiversité. Selon le WWF, près de 80 % des espèces terrestres les plus diverses vivent sur des territoires autochtones, ce qui montre l’impact direct de leur gestion sur la préservation des écosystèmes.

Voici quelques exemples concrets de cette contribution :

  • En Amazonie brésilienne, la gestion partagée des terres limite la déforestation
  • Au Canada, la co-gestion des réserves naturelles avec les autorités protège la grande faune locale

Cette gouvernance partagée démontre à quel point la survie des espèces locales est liée à la transmission de ces pratiques. Derrière chaque espèce sauvegardée, il y a souvent la vigilance et l’expertise de ces communautés, véritables piliers de la richesse naturelle mondiale.

Naturaliste âgé écrivant dans un journal avec illustrations d

Défis, espèces menacées et solutions pour préserver la richesse naturelle

Dans les pays où la vie sauvage explose, la pression humaine ne relâche jamais son étreinte. Déforestation dans l’Amazonie, urbanisation effrénée, habitats morcelés : les menaces se multiplient et la liste rouge de l’UICN s’allonge année après année. Le décompte des espèces au bord de l’extinction grimpe, qu’il s’agisse de mammifères rares d’Indonésie, d’amphibiens du Costa Rica ou d’oiseaux iconiques du Mexique.

Le péril va bien au-delà des espèces visibles. Les récifs coralliens d’Australie, véritables viviers pour la faune marine, déclinent sous le réchauffement des eaux. Face à l’urgence, la sauvegarde de la biodiversité devient une course de fond. Les parcs nationaux servent de rempart provisoire, mais leur portée reste limitée tant que la pression extérieure ne faiblit pas.

Certaines pistes concrètes émergent pour inverser la tendance :

  • Développer des corridors écologiques afin d’assurer la circulation des espèces
  • Associer les communautés locales à la gestion de la vie sauvage
  • Promouvoir des pratiques agricoles qui préservent les habitats naturels

La sauvegarde du vivant passe par une mobilisation à toutes les échelles : chercheurs, ONG, habitants, pouvoirs publics. Face à la multiplication des dangers, chaque initiative compte. Protéger la biodiversité, c’est préserver la trame vivante de la Terre, ses espèces inimitables, ses paysages façonnés par l’évolution, et la force d’adaptation qui fait la résilience de la nature. Impossible de détourner le regard : l’avenir du sauvage se joue maintenant.